Risques économiques liées à l’utilisation des emballages traditionnels pour vivres frais

L’utilisation des emballages traditionnels expose les vivres frais aux multiples risques qui influencent la qualité et la quantité du produit. Ces risques sont dus à des éléments que nous pouvons appeler les facteurs amplificateurs du risque. Ce sont les effets de coupure, le percement, la compression, les chocs collatéraux et les facteurs de l’environnement.

Effets des coupures ou percements des emballages par des objets pointus ou tranchants

Les coupures et les percements sont des dommages causés par des échardes de bambou à l’intérieur des cageots, des clous ou des agrafes à l’intérieur des caisses, des arêtes vives qui transpercent la peau des vivres frais. Cette lésion entraine une perte d’eau, une décomposition des produits frais surtout au cours du trajet sur de longues distances. En outre, elle entraine une décoloration interne des produits endommagés, et dégrade leur goût. De même, les emballages tels que les cageots et les sacs de jute/filets, en raison de leur caractère fragile, peuvent être percés par des objets pointus qui endommagent les produits à l’intérieur (observation directe du terrain).

Effets liés à la compression, aux chocs collatéraux et à la variété du produit emballé

Lorsque les cageots sont remplis, les vivres frais sont compressés au cours du transport. Cette situation a pour conséquences le ramollissement, l’écrasement et la dégradation rapide des produits frais en particulier la tomate. Des enquêtes menées, il ressort que ces chocs sont liés au fait qu’on laisse tomber les cageots ou les sacs de jute, au démarrage/arrêt brutal des véhicules, qui s’accompagnent régulièrement d’une secousse des colis emballés. Cela entraine la disjonction des arêtes, des couvercles. Certaines variétés des produits frais du fait de leur nature sont exposées à la dégradation qualitative. C’est l’exemple de la tomate. Il existe plusieurs variétés de tomates à savoir le Rio, la Marmande, le monarque, les olivettes. Parmi ces variétés, les olivettes et le monarque pourrissent rapidement quel que soit l’emballage utilisé, ou que la manutention soit bonne ou mauvaise.

La qualité des vivres frais dépend en partie du traitement phytosanitaire dont ils sont l’objet au niveau des champs. Autrement dit, la plupart des vivres frais vendus sur le marché sont fortement concentrés en engrais chimiques. Lorsqu’ils sont récoltés avant leur maturité complète, ils se détériorent rapidement. Par exemple pour le poivron, lorsque les engrais sont utilisés en surdose, sa teneur en eau devient très élevée. Ce qui fait que le produit se fragilise au moindre choc ou à la moindre élévation de la température. La pourriture apicale résulte d’un excès de sel dans le sol, causé par l’utilisation d’eau à forte salinité, ou bien par l’irrigation en quantités d’eau insuffisantes pendant la saison sèche. Cette carence rend les produits frais très fragiles. L’on peut réduire la quantité de sel dans le sol par le biais du lessivage qui consiste en une ou plusieurs applications d’eau d’irrigation libre de sels (normalement au cours de la saison des pluies) dans des conditions de drainage adéquats.

Dommages liés aux facteurs de l’environnement : l’eau, l’humidité et les attaques cryptogamiques

Les produits emballés sont exposés aux dommages causés par les paramètres environnementaux comme la chaleur, l’humidité, les insectes et les bactéries. Dans une certaine mesure, la combinaison des réactions cataboliques précipite la dégradation des vivres frais et les rend impropres à la consommation humaine. Les sacs de jute/filets et les cageots sont perméables à l’eau. Les régions du Cameroun enregistrent une forte pluviosité pendant la période de grande récolte. Ce qui signifie que les vivres frais sont exposés en permanence aux intempéries comme la pluie et la chaleur. Le premier effet de ces derniers sur les produits frais est la modification de leur couleur, le ramollissement des produits. Également, l’humidité entraine la moisissure. Et par un effet d’entrainement, tous les produits emballés sont infestés et la moisissure bénéficie de ces conditions qui lui sont favorables pour se développer rapidement.

Les insectes, amplificateurs du processus, proviennent soit des caisses, soit des vivres frais eux-mêmes. L’effet direct est la multiplication des plaintes des consommateurs qui retrouvent des parasites dans les produits emballés. La détérioration des vivres frais entraine ainsi la diminution considérable des quantités. Bien qu’ils se prêtent bien au transport des vivres frais tant sur les courtes que sur les longues distances, chaque type d’emballage utilisé comporte des facteurs de risque.

Source : Open Edition Journals

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