Comment résoudre les problèmes de transport urbain ? Partie 1

Il n’existe pas de solution toute faite et universellement acceptable au problème des transports urbains. Les planificateurs, les ingénieurs, les économistes et les techniciens des transports ont chacun leurs propres points de vue, qui, lorsqu’ils sont combinés, produisent invariablement une stratégie réalisable. Quelle que soit la politique élaborée, elle doit être considérée d’une part, à la lumière du temps qu’il faut pour les mettre en œuvre et, d’autre part, toutes les politiques doivent être évaluées en fonction de leur coût.

Les étapes communes suivantes peuvent être utiles pour résoudre les problèmes de transport urbain :

1.    Développement de capacités routières supplémentaires :

L’une des méthodes les plus couramment adoptées pour lutter contre la congestion routière dans les petites et moyennes villes ou dans les quartiers des grands centres est la construction de voies de contournement pour détourner le trafic de transit. Cette pratique a été suivie dans le monde entier.

Étant donné que les études pionnières sur les transports des années 1950 et 1960 ont été menées dans les zones métropolitaines américaines, où les besoins d’une société dominée par l’automobile étaient considérés comme primordiaux, la fourniture d’une capacité routière supplémentaire a été acceptée pendant plusieurs décennies comme la solution la plus efficace à la congestion, et des autoroutes urbaines ont été construites dans de grandes villes comme Chicago, San Francisco et Los Angeles.

Les planificateurs des transports d’Afrique ont intégré de nombreux concepts de leurs homologues américains dans leurs propres programmes et les routes secondaires urbaines figurait dans de nombreux projets. Cependant, il est vite devenu évident que le trafic généré sur ces nouvelles routes réduisait rapidement les avantages initiaux. Et depuis quelques années, force est de constater que l’investissement dans de nouvelles routes dédiées au mouvement rapide du trafic automobile n’était pas nécessairement la solution la plus efficace aux problèmes de transport urbain, ce qui nous emmène à envisager d’autres solutions comme la gestion du trafic sur les axes existants.

2.    Mesures de gestion du trafic :

Un soulagement temporaire et partiel de la congestion du trafic routier peut être obtenu grâce à l’introduction de plans de gestion du trafic, impliquant la réorganisation des flux et des directions de trafic sans aucune modification structurelle majeure du schéma de rue existant. Parmi les dispositifs les plus répandus figurent l’extension des systèmes à sens unique, le phasage des feux tricolores pour tenir compte des variations de trafic, les restrictions de stationnement et de chargement des véhicules sur les grands axes.

Sur les autoroutes à plusieurs voies qui transportent de gros volumes de trafic de banlieue, certaines voies peuvent être attribuées aux véhicules entrants le matin et au trafic sortant l’après-midi, produisant un effet de marée. Des expériences récentes utilisant les technologies de l’information ont été basées sur des systèmes routiers intelligents pour véhicules (IVHS), avec le contrôle informatisé des feux de circulation et des entrées d’autoroutes, des conseils aux conducteurs sur les itinéraires alternatifs pour éviter les embouteillages et des informations sur la météo et les conditions routières générales.

La gestion du trafic a été largement appliquée dans les zones résidentielles urbaines, où un nombre excessif de véhicules produit du bruit, des vibrations, de la pollution et, surtout, des risques d’accidents, en particulier pour les jeunes. L’apaisement du trafic vise à créer un environnement dans lequel les voitures sont autorisées mais où le piéton a la priorité de mouvement. Des variations de largeur de rue soigneusement planifiées, des restrictions de stationnement et des dispositifs de contrôle de la vitesse tels que des rampes sont combinés pour assurer un équilibre sûr et acceptable entre la voiture et le piéton.

3.    Utilisation efficace du service d’autobus :

De nombreuses propositions de planification des transports visent spécifiquement à augmenter la vitesse et la fiabilité des horaires des services de bus, et de nombreuses villes ont introduit des plans de priorité pour les bus dans le but d’augmenter les attraits des transports publics. Des voies réservées aux autobus, avec ou contre le sens de la circulation, sont désignées sur les routes très encombrées pour réaliser des économies de temps, bien que ces économies puissent être dissipées ultérieurement lorsque les autobus pénètrent dans les zones du centre-ville où les voies prioritaires aux intersections et certaines rues peuvent être restreintes aux bus uniquement, en particulier dans les zones commerçantes piétonnes.

Là où des villes entièrement nouvelles sont prévues, il est possible d’intégrer des réseaux de bus séparés dans le système routier urbain, permettant aux bus de fonctionner sans congestion.

Le système de « park-and-ride », désormais adopté par de nombreuses villes européennes, permet de réduire le nombre de voitures entrant dans les centres-villes, notamment lors des pics d’activité du week-end. Les grands parkings, temporaires ou permanents selon les besoins, situés en périphérie urbaine sont reliés par bus aux centres-villes, avec des tarifs généralement inférieurs aux tarifs de stationnement en zone centrale.

Les avantages du bus par rapport à la voiture en tant que transporteur efficace sont assurés et les coûts d’aménagement des parkings périphériques sont bien moindres que dans les zones intra-urbaines. Les navetteurs ferroviaires peuvent également être pris en charge de la même manière avec la mise à disposition de parkings de grande capacité adjacents aux gares de banlieue.

Des expériences ont également été faites avec des bus de petite capacité qui peuvent être arrêtés et embarqués de la même manière qu’un taxi et qui peuvent négocier les schémas complexes des rues des lotissements plus facilement que les bus plus gros. Cependant, avec l’introduction généralisée des minibus réguliers, le problème de la surcharge pourra être réduit.

Et vous, avez-vous d’autres astuces pour résoudre les problèmes de transport urbain dans les villes africaines ? n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous pour édifier la communauté.

Marco Logistique

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