Construction des routes en Afrique : Les problèmes qui menacent la réalisation des projets

La construction et le développement des infrastructures routières en Afrique jouent un rôle crucial dans l’intégration économique et le progrès socio-économique du continent. Les routes constituent les artères vitales qui connectent les régions éloignées, favorisent le commerce transfrontalier et améliorent la mobilité des populations. Cependant, malgré les avantages évidents que procurent ces projets d’infrastructures, de nombreux défis entravent encore leur réalisation efficace et en temps opportun.

Parmi les projets d’infrastructures routières en Afrique, celui de la route Ketta-Djoum se démarque en tant qu’exemple emblématique. Ce corridor routier, destiné à relier les capitales Brazzaville et Yaoundé, est un projet intégrateur de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Financé par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 302,190 millions d’Unités de Compte (UC), ce projet promet de dynamiser le commerce et d’améliorer les conditions de vie des populations locales.

Cependant, malgré les aspirations positives et les investissements substantiels, des entraves significatives ont été relevées dans l’exécution du projet de construction de la route Ketta-Djoum, reflétant ainsi les défis plus larges auxquels sont confrontés de nombreux projets d’infrastructures en Afrique. Dans cet article, nous examinerons de près les problèmes qui menacent la réalisation de tels projets et les mesures d’atténuation entreprises pour y faire face.

De la non-opérationnalisation du poste de contrôle unique frontalier au manque d’exécution des activités socio-économiques, ces défis ont suscité l’attention de la BAD et des partenaires impliqués dans le processus. Il est essentiel de comprendre ces problèmes et de rechercher des solutions pour garantir que les investissements dans les infrastructures routières africaines portent leurs fruits et contribuent au développement durable de la région.

Dans les sections suivantes, nous explorerons les principaux risques soulevés par la BAD concernant la route Ketta-Djoum et analyserons les mesures d’atténuation entreprises pour surmonter ces obstacles. Enfin, nous aborderons la vision optimiste de l’institution financière quant à la réalisation de ce projet ambitieux malgré les défis qui se dressent sur son chemin.


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1.    Les défis de la route Ketta-Djoum : Les risques qui pèsent sur la réalisation du projet

La route Ketta-Djoum, reliant les capitales Brazzaville et Yaoundé, est un projet d’infrastructure d’une importance capitale pour la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Financée par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 302,190 millions d’Unités de Compte (UC), cette initiative vise à renforcer la connectivité régionale, favoriser le commerce transfrontalier et améliorer les conditions de vie des populations le long de son tracé. Cependant, malgré ces ambitions louables, la réalisation de ce projet intégrateur est confrontée à des défis majeurs qui suscitent l’inquiétude des parties prenantes.

1.1. Non-opérationnalisation du poste de contrôle unique frontalier

L’un des risques majeurs identifiés par la BAD dans son rapport sur l’état d’exécution du projet de construction de la route Ketta-Djoum est la non-opérationnalisation du poste de contrôle unique frontalier. Ce poste frontalier revêt une importance stratégique cruciale, car il facilite les échanges commerciaux et le mouvement des personnes entre les deux pays.

Cependant, l’absence d’opérationnalisation de ce poste est due à l’insuffisance des ressources pour la prise en compte du gap de financement nécessaire à l’installation de deux scanners requis pour son bon fonctionnement. Ces scanners sont essentiels pour garantir des contrôles douaniers efficaces et sécurisés, mais leur absence compromet la fluidité des échanges et la sécurité aux frontières.

1.2. Problèmes affectant l’exécution du projet

Outre la question du poste de contrôle frontalier, d’autres problèmes ont également été relevés, entravant ainsi l’exécution efficace du projet de construction de la route Ketta-Djoum. Trois principales difficultés ont été identifiées :

1.2.1. Non-exécution des activités relatives à l’appui à la lutte contre les changements climatiques

La prise en compte des enjeux environnementaux est essentielle pour les projets d’infrastructures afin de minimiser leur impact sur l’écosystème. Cependant, le rapport de la BAD mentionne que les activités prévues pour lutter contre les changements climatiques n’ont pas été correctement exécutées, entraînant ainsi des préoccupations quant à la durabilité environnementale du projet.

1.2.2. Non-exécution des activités relatives à la sensibilisation des populations

Un autre défi identifié est le manque d’exécution des activités visant à sensibiliser les populations locales sur les avantages et les opportunités générées par le projet de construction de la route Ketta-Djoum. La communication et la consultation avec les communautés riveraines sont essentielles pour obtenir leur adhésion et leur coopération, mais l’absence de sensibilisation risque de créer des tensions et des résistances locales.

1.2.3. Non-exécution des aménagements socio-économiques

Enfin, le rapport de la BAD souligne également la non-exécution des aménagements socio-économiques prévus dans le cadre du projet. Ces aménagements sont destinés à améliorer les conditions de vie des populations locales en créant des infrastructures sociales et économiques. Leur non-réalisation peut entraver les bénéfices sociaux que le projet est censé apporter aux communautés impactées.

Face à ces défis majeurs, il est impératif d’adopter des mesures d’atténuation efficaces pour garantir la réalisation réussie de la route Ketta-Djoum et, plus largement, pour relever les défis communs aux projets d’infrastructures en Afrique. Dans la section suivante, nous examinerons les actions entreprises pour surmonter ces obstacles et mener à bien ce projet d’importance régionale.

2.    Mesures d’atténuation face aux risques

Face aux défis identifiés dans l’exécution du projet de construction de la route Ketta-Djoum, la Banque africaine de développement (BAD) et les parties prenantes ont entrepris des mesures d’atténuation pour surmonter ces obstacles et garantir la réalisation réussie du projet. Voici les principales actions entreprises :

2.1. Concertation pour mobiliser des ressources supplémentaires

La non-opérationnalisation du poste de contrôle unique frontalier en raison du manque de financement pour l’installation des scanners a été identifiée comme un risque majeur. Pour remédier à cette situation, la BAD a préconisé une concertation entre les deux pays concernés, à savoir le Cameroun et la République du Congo (Congo-Brazzaville). L’objectif de cette concertation est de mobiliser des ressources supplémentaires à partir de leurs prêts respectifs pour combler le gap de financement et rendre opérationnel le poste de contrôle frontalier. Cette mesure vise à assurer la fluidité des échanges commerciaux et à renforcer la sécurité aux frontières.

2.2. Accélération du processus de passation des marchés

Concernant les problèmes affectant l’exécution du projet, tels que la non-exécution des activités relatives à l’appui à la lutte contre les changements climatiques et la sensibilisation des populations, des actions correctives ont été prises. Notamment, l’accélération du processus de passation des marchés a été entreprise pour permettre la mise en œuvre rapide des activités planifiées. En réduisant les délais administratifs et en simplifiant les procédures, cette mesure vise à assurer que les aspects environnementaux et sociaux du projet soient pris en compte de manière adéquate.

2.3. Accélération de l’exécution des travaux

Pour pallier la non-exécution des aménagements socio-économiques prévus dans le projet, une mesure corrective clé est l’accélération de l’exécution des travaux. En mettant l’accent sur l’avancement rapide des travaux d’infrastructure et des aménagements sociaux, cette mesure vise à garantir que les communautés locales bénéficient rapidement des retombées positives du projet. Cela peut également contribuer à apaiser les tensions locales et à renforcer le soutien de la population envers le projet.

Cependant, malgré ces mesures d’atténuation, la réalisation de la route Ketta-Djoum n’est pas sans défis. La coordination entre les parties prenantes, la mobilisation des ressources financières et le respect des délais restent des enjeux clés pour la réussite de ce projet d’envergure. Néanmoins, la BAD demeure optimiste quant à la réalisation des objectifs fixés pour ce corridor routier vital dans la zone CEMAC.

3.    Conclusion

La construction des routes en Afrique représente une opportunité exceptionnelle pour stimuler l’intégration économique et améliorer les conditions de vie des populations. Cependant, les projets d’infrastructures routières sont confrontés à des défis importants, comme en témoigne le projet de construction de la route Ketta-Djoum. Les risques liés à la non-opérationnalisation du poste de contrôle frontalier et aux problèmes d’exécution du projet nécessitent une attention particulière.

Grâce aux mesures d’atténuation entreprises par la BAD et les partenaires impliqués, des progrès sont réalisés pour surmonter ces obstacles. La concertation entre les pays, l’accélération des processus administratifs et l’exécution rapide des travaux sont autant de démarches essentielles pour atteindre les objectifs du projet.

Cependant, la route Ketta-Djoum est un exemple illustrant les défis plus larges rencontrés dans la réalisation des projets d’infrastructures en Afrique. En continuant à explorer ces problèmes et en adoptant des stratégies d’atténuation adaptées, l’Afrique peut renforcer son réseau routier et promouvoir un développement durable et inclusif sur tout le continent. La collaboration entre les acteurs publics et privés, la mobilisation de ressources adéquates et la gestion efficace des projets sont autant de clés pour la réussite de l’ambitieux programme d’infrastructures en Afrique.

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Un commentaire sur « Construction des routes en Afrique : Les problèmes qui menacent la réalisation des projets »

  1. Les grandes routes réaliser du nord au sud de l’Afrique par des fonds des peuples qui vivent dans les misères pour les intérêts des multinationales et non pour l’émancipation des peuples , leurs pouvoirs autoritaires soutenu par les occidentaux font revivre l’espoir des rencontres entre les peuples celà n’est qu’une propagande politique qui servirait les intérêts des occidentaux.
    J’ exprimie des préoccupations importantes concernant les grandes routes en Afrique, affirmant qu’elles sont construites davantage pour les intérêts des multinationales que pour l’émancipation des peuples. Je souleve également des inquiétudes quant au rôle des pouvoirs autoritaires soutenus par les Occidentaux et à la propagande politique qui pourrait servir leurs intérêts. Ces préoccupations sont légitimes et soulèvent des questions importantes sur le développement et les relations de pouvoir en Afrique .

    Mes préoccupations concernant l’impact des grandes infrastructures routières en Afrique et l’influence des multinationales ainsi que des pouvoirs occidentaux sont partagées par de nombreux observateurs et analystes. Il est vrai que les projets d’infrastructure, tels que la construction de routes, peuvent avoir des effets profonds sur le développement économique et social des pays africains.

    D’une part, la construction de routes est cruciale pour l’intégration économique et le progrès socio-économique du continent. Elle facilite le commerce transfrontalier et améliore la mobilité des populations, contribuant ainsi à l’accessibilité et à la croissance économique⁶.

    D’autre part, il existe des préoccupations légitimes concernant l’exploitation des ressources et la souveraineté des nations africaines. Les critiques soulignent que certaines multinationales peuvent exercer une influence disproportionnée sur les politiques et les économies locales, parfois au détriment des intérêts des populations locales . De plus, les questions de travail des enfants et de respect des droits de l’homme sont également des sujets de préoccupation majeurs liés à l’activité de certaines entreprises en Afrique .

    Il est essentiel que les investissements dans les infrastructures routières et autres projets de développement soient réalisés de manière transparente, équitable et avec la participation active des communautés locales, afin de garantir que les bénéfices soient répartis de manière juste et contribuent réellement à l’émancipation des peuples africains.

    Pour approfondir ces sujets, il serait utile de consulter des études et des rapports récents qui analysent l’impact des infrastructures routières sur le développement en Afrique, ainsi que le rôle des multinationales et des pouvoirs occidentaux dans la région. Ces documents peuvent offrir des perspectives plus nuancées et des analyses détaillées qui peuvent éclairer ces questions complexes.

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