Les corridors de transport routier entre les pays d’Afrique jouent un rôle essentiel dans le développement économique de la région en facilitant le commerce et les échanges. Parmi ces axes stratégiques figure le corridor reliant Douala, la capitale économique du Cameroun, à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA). Malheureusement, ce passage vital est gangrené par des pratiques corruptrices qui pèsent lourdement sur les camionneurs et entravent la fluidité des échanges commerciaux.
Selon les données révélées par l’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) sur les principaux corridors de l’Afrique centrale, financé par l’Union européenne, les camionneurs empruntant le corridor Douala-Bangui dépensent en moyenne 64 000 FCFA pour les contrôles lors d’un aller-retour, et jusqu’à 225 000 FCFA dans certains cas. Ces coûts sont bien supérieurs à ceux du corridor Douala-N’Djamena, qui relie le Cameroun à la capitale tchadienne, malgré le fait que ce dernier soit plus long de 400 km. Cette situation soulève des interrogations quant à la transparence et à l’efficacité des procédures de contrôle mises en place le long du corridor Douala-Bangui.
Malgré les efforts pour faciliter les échanges commerciaux et renforcer les liens économiques entre les deux nations voisines, le corridor Douala-Bangui reste le théâtre de pratiques anormales, notamment les paiements liés aux contrôles, qui sont décriées par les acteurs du secteur. Les syndicats des transporteurs affirment que la majorité de ces dépenses sont des pots-de-vin versés aux policiers, gendarmes, agents de sécurité routière et douaniers présents sur le trajet.
Cette situation entrave non seulement les échanges commerciaux entre le Cameroun et la RCA, mais elle affecte également la réputation de l’Afrique centrale en matière de transport et de logistique. Il est essentiel de remédier à ces pratiques corruptrices et de mettre en œuvre des mesures institutionnelles pour garantir un environnement de transport plus transparent, efficient et propice au développement économique régional. Dans cet article, nous explorerons les enjeux liés aux pots-de-vin sur le corridor Douala-Bangui, leurs conséquences sur le transport routier et les perspectives d’amélioration pour renforcer l’intégrité et la fluidité du commerce dans la région.
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1. Les défis du corridor Douala-Bangui
Le corridor Douala-Bangui est une artère stratégique pour les échanges commerciaux entre le Cameroun et la République centrafricaine. Cependant, son efficacité et son potentiel économique sont sérieusement entravés par des défis majeurs, notamment les pratiques corruptrices et les pots-de-vin qui pèsent sur les camionneurs tout au long du trajet.
· Les coûts exorbitants des contrôles
Selon l’Observatoire des pratiques anormales (OPA), les camionneurs qui empruntent le corridor Douala-Bangui sont confrontés à des dépenses considérables lors des contrôles routiers. En moyenne, ces coûts s’élèvent à 64 000 FCFA pour un aller-retour, mais ils peuvent atteindre jusqu’à 225 000 FCFA dans certains cas. Cette situation s’avère particulièrement préoccupante, car elle impacte directement les coûts de transport et, par conséquent, les prix des marchandises sur le marché.
· Obstacles à la libre circulation des biens
Les pratiques corruptrices et les pots-de-vin le long du corridor Douala-Bangui entravent la libre circulation des biens entre les deux pays. Les camionneurs se retrouvent souvent confrontés à des demandes de pots-de-vin de la part des policiers, des gendarmes, des douaniers et d’autres agents de contrôle aux différents postes tout au long du trajet. Ces extorsions constituent des obstacles significatifs au commerce régional et entravent le développement économique de la région.
· Impact sur la compétitivité économique
Les coûts élevés liés aux contrôles routiers sur le corridor Douala-Bangui ont un impact négatif sur la compétitivité économique des deux pays. Les produits importés sont souvent vendus à des prix plus élevés en raison des frais supplémentaires engagés par les camionneurs lors des contrôles. Cette situation peut décourager les échanges commerciaux et réduire la capacité des entreprises à rester compétitives sur le marché.
· Défi pour la coopération régionale
La fluidité du commerce entre le Cameroun et la République centrafricaine est cruciale pour renforcer la coopération économique au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Cependant, les pratiques corruptrices sur le corridor Douala-Bangui nuisent à cette coopération régionale en sapant la confiance entre les pays membres et en entravant le développement d’une économie régionale intégrée.
2. Conséquences sur le secteur du transport routier et l’économie régionale
Les pratiques corruptrices et les coûts élevés des contrôles routiers sur le corridor Douala-Bangui ont des conséquences significatives sur le secteur du transport routier et l’économie régionale dans son ensemble.
· Impact sur les coûts de transport
Les pots-de-vin et les frais illégaux imposés aux camionneurs tout au long du trajet se traduisent par des coûts de transport considérablement plus élevés. Ces frais supplémentaires alourdissent la facture finale des entreprises, rendant ainsi les produits importés plus chers sur le marché local. Les coûts de transport accrus peuvent également affecter la compétitivité des entreprises locales, qui peuvent se retrouver désavantagées face à des concurrents étrangers bénéficiant de tarifs plus bas dans d’autres régions.
· Ralentissement des échanges commerciaux
Les contrôles routiers excessifs et les pratiques corruptrices créent des embouteillages et des retards dans le transport des marchandises entre le Cameroun et la République centrafricaine. Ces retards entravent la fluidité du commerce et peuvent conduire à des pénuries de produits sur le marché local. Les entreprises peuvent également perdre des opportunités d’affaires en raison de l’incapacité de livrer leurs produits en temps voulu.
· Baisse de la compétitivité économique régionale
Les coûts élevés et les retards dans le transport des marchandises affectent la compétitivité économique régionale. Les entreprises des deux pays sont confrontées à des défis pour rester compétitives sur le marché régional en raison des coûts supplémentaires liés au transport. Cette situation peut décourager les investissements et nuire à la croissance économique dans la région.
· Perturbation de la coopération régionale
Les pratiques corruptrices sur le corridor Douala-Bangui nuisent à la coopération économique entre le Cameroun et la République centrafricaine. Les tensions causées par les extorsions et les pots-de-vin peuvent compromettre les relations entre les deux pays membres de la CEMAC. Une coopération économique harmonieuse et efficace est essentielle pour favoriser l’intégration régionale et promouvoir le développement durable.
· Frein au développement régional
Enfin, les défis posés par les contrôles routiers et les pratiques corruptrices sur le corridor Douala-Bangui peuvent constituer un frein au développement économique et social de la région. Les pots-de-vin et les extorsions de fonds réduisent les recettes fiscales des gouvernements et peuvent compromettre les investissements dans les infrastructures et les services publics. Ces défis entravent également la mise en œuvre des politiques visant à promouvoir le commerce régional et l’autosuffisance alimentaire.
3. Perspectives d’amélioration
Face aux défis posés par les pots-de-vin et les contrôles routiers excessifs sur le corridor Douala-Bangui, plusieurs mesures peuvent être envisagées pour améliorer la situation et favoriser un transport routier plus fluide et efficace entre le Cameroun et la République centrafricaine.
· Renforcement de la lutte contre la corruption
La première mesure essentielle consiste à renforcer la lutte contre la corruption dans les postes de contrôle le long du corridor Douala-Bangui. Cela implique d’engager des enquêtes approfondies sur les pratiques illégales, de sanctionner les agents corrompus et de promouvoir une culture de l’intégrité et de la transparence parmi les forces de l’ordre et les fonctionnaires.
· Simplification des procédures douanières
La simplification des procédures douanières peut contribuer à réduire les délais de passage aux frontières et à diminuer les coûts de transport. Les gouvernements du Cameroun et de la République centrafricaine devraient travailler en collaboration pour harmoniser les procédures douanières et faciliter le commerce transfrontalier.
· Déploiement de brigades mixtes de contrôle
Le déploiement de brigades mixtes de contrôle aux frontières peut aider à réduire les coûts et les délais liés aux contrôles routiers. Ces brigades, composées de représentants des deux pays, peuvent collaborer pour effectuer des contrôles conjoints et simplifier les procédures d’inspection des marchandises.
· Amélioration de l’infrastructure routière
L’amélioration de l’infrastructure routière le long du corridor Douala-Bangui est également cruciale pour faciliter le transport des marchandises. Des routes en bon état réduiraient les temps de trajet et minimiseraient les risques de détérioration des marchandises.
· Sensibilisation et formation des acteurs du transport
La sensibilisation et la formation des acteurs du transport sur les pratiques légales et les droits des camionneurs peuvent contribuer à lutter contre les pots-de-vin et les extorsions. Les syndicats de transporteurs et les organisations de la société civile peuvent jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation des conducteurs et des entreprises sur leurs droits et obligations.
En adoptant ces mesures, le corridor Douala-Bangui pourrait devenir un axe de transport routier plus fluide et plus compétitif, contribuant ainsi à renforcer la coopération économique entre le Cameroun et la République centrafricaine et à favoriser le développement régional.
En conclusion, les défis posés par les pots-de-vin et les contrôles routiers excessifs sur le corridor Douala-Bangui nécessitent une action concertée des gouvernements, des forces de l’ordre, des entreprises et de la société civile. En éliminant les pratiques corruptrices et en favorisant un environnement propice au commerce transfrontalier, les deux pays peuvent tirer parti du potentiel économique de cette route vitale pour la région de l’Afrique centrale.
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