🛤️ Routes dégradées, ports congestionnés… La logistique camerounaise avance-t-elle plus vite que les nids-de-poule ?

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Le Cameroun, véritable carrefour logistique en Afrique centrale, se positionne comme un hub stratégique pour le commerce sous-régional. Ses ports, routes et corridors de transport sont essentiels pour les échanges commerciaux avec le Tchad, la Centrafrique et le Congo. Pourtant, derrière cette position privilégiée, un constat s’impose : l’état des infrastructures peine à suivre la cadence du développement économique.

Des routes truffées de nids-de-poule ralentissent les convois, augmentent les coûts de transport et détériorent les véhicules prématurément. Selon l’Étude sur les infrastructures de transport du Cameroun de la Commission Européenne, 30% des routes du pays sont en mauvais état, ce qui entraîne des pertes estimées à 1,5 milliard de dollars chaque année en coûts de maintenance et d’entretien pour les entreprises. Les ports, en proie à la congestion et à des procédures complexes, voient s’allonger les délais de transit. Le Port de Douala, premier port du pays, est saturé, avec des délais de dédouanement qui peuvent atteindre jusqu’à 10 jours, un chiffre bien au-dessus de la moyenne des autres pays de la région, comme le Gabon (3 jours) ou le Nigeria (7 jours). Ces dysfonctionnements impactent directement la compétitivité des entreprises locales et internationales, en augmentant le coût final des marchandises pour les consommateurs.

Face à ces défis, les acteurs du secteur logistique redoublent d’ingéniosité pour maintenir leurs activités : optimisation des itinéraires, digitalisation des processus et recours à des solutions alternatives comme l’utilisation de transport multimodal ou la mise en place de plateformes logistiques privées. Mais ces efforts suffisent-ils à compenser les lacunes structurelles ? Bien que certains projets d’amélioration, comme l’extension du Port de Kribi et la réhabilitation de grands axes routiers, aient été annoncés par le gouvernement, leur mise en œuvre reste lente et insuffisante par rapport aux besoins pressants du secteur.

Alors que des projets d’amélioration sont en cours, la question demeure : la logistique camerounaise avance-t-elle réellement plus vite que les nids-de-poule ? Ou doit-elle encore patienter avant d’atteindre une véritable fluidité et compétitivité régionale ?


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🛤️ Des infrastructures vieillissantes, un frein au développement logistique

Le réseau routier camerounais, bien que stratégique pour les échanges sous-régionaux, souffre d’un entretien insuffisant et d’un développement inégal. Au 31 décembre 2023, le Cameroun comptait 10 225,58 km de routes bitumées sur un linéaire total de 121 873 km, soit seulement 8,39% du réseau routier national. Plus de la moitié des routes bitumées sont des routes nationales (5 798,69 km), tandis que les routes en terre représentent encore 91,6% du linéaire total. Ces chiffres montrent l’ampleur des défis liés à la connectivité et à l’entretien des routes dans le pays.

Les sections clés reliant Douala à Yaoundé ou Douala à Ngaoundéré sont souvent marquées par des dégradations importantes telles que nids-de-poule, effondrements partiels, et embouteillages récurrents. Environ 71% du réseau routier était jugé en mauvais état à la mi-2024, contre 69%à la fin de l’année précédente, révélant une dégradation continue malgré les efforts d’investissement.

Ces défaillances impactent directement les coûts et délais de transport. Les transporteurs doivent fréquemment adapter leurs itinéraires pour éviter les zones impraticables, ce qui augmente la consommation de carburant et accélère l’usure des véhicules. Les coûts logistiques élevés affectent également la compétitivité des entreprises locales et freinent le commerce.

Au-delà des routes, les ports camerounais rencontrent aussi des défis majeurs. Le Port de Douala, principal port du pays, souffre de congestion chronique et de procédures administratives complexes. Les délais de dédouanement y atteignent parfois plus de 10 jours, bien au-dessus des moyennes régionales comme Libreville (3 jours). Ces retards freinent considérablement les activités commerciales et découragent les investissements étrangers dans le secteur logistique.

Dans un contexte où le commerce intra-africain prend de l’ampleur, l’état des infrastructures reste un enjeu crucial pour la compétitivité du Cameroun. Selon la Stratégie nationale de développement (SND30), le gouvernement prévoit de bitumer au moins 6 000 km de nouvelles routes d’ici 2030. À fin 2023, environ 2 400 km avaient été bitumés, représentant 73% des objectifs intermédiaires fixés. Cependant, sans une accélération significative des travaux et une meilleure maintenance du réseau existant, le Cameroun risque de voir son rôle stratégique dans la région remis en question au profit d’autres hubs logistiques mieux structurés comme Abidjan ou Dakar.

Le défi est donc clair : moderniser rapidement les infrastructures pour préserver l’avantage stratégique du Cameroun en Afrique centrale.


🚛 Des coûts logistiques en hausse, un impact sur l’économie

Les défaillances des infrastructures ont un effet direct sur les coûts logistiques au Cameroun. Selon l’indice de performance logistique 2023 de la Banque mondiale, le Cameroun fait face à des défis importants en termes de qualité des infrastructures et de compétence des services logistiques.

En raison de l’état des routes, du temps perdu dans les embouteillages et des retards portuaires, les transporteurs sont contraints de répercuter ces surcoûts sur les prix des marchandises. Ces problèmes d’infrastructure génèrent des pertes économiques significativespour le pays.

Dans le secteur du transport routier, les coûts d’entretien des camions sont devenus un poids financier considérable. L’usure prématurée des véhicules sur des routes dégradées entraîne des réparations fréquentes, notamment au niveau des suspensions et des pneus. À cela s’ajoute la hausse des prix du carburant, qui alourdit encore davantage les charges des transporteurs.

Côté ports et douanes, les longues procédures administratives, les frais de stationnement élevés et la congestion des terminaux augmentent les coûts d’importation et d’exportation. Le Port de Douala, qui traite une part importante du commerce extérieur du pays, souffre de retards liés à la gestion du trafic et aux procédures douanières. Ces délais peuvent atteindre jusqu’à 10 jours pour le dédouanement, bien au-dessus de la moyenne régionale.

Cette situation réduit la compétitivité des entreprises locales, qui peinent à s’aligner sur les prix des marchés internationaux, où les délais de transit sont bien plus courts. Selon le rapport de la Banque mondiale, en moyenne, 44 jours s’écoulent entre le moment où un conteneur entre dans le port du pays exportateur et celui où il quitte le port de destination.

Si le Cameroun veut stimuler son économie et renforcer son rôle de plateforme logistique régionale, il est impératif de réduire ces coûts structurels en améliorant l’efficacité du transport et en simplifiant les procédures douanières et portuaires. La numérisation de bout en bout des chaînes d’approvisionnementpourrait permettre de réduire jusqu’à 70 % les délais des opérations portuaires par rapport à ceux des économies développées.

Malgré ces défis, l’économie camerounaise montre des signes de résilience. La croissance du PIB réel était estimée à 3,6% en 2022et devrait atteindre 4% en 2023, tirée par le dynamisme de l’agro-industrie et du secteur des services578. Cependant, pour maintenir cette dynamique positive, des investissements significatifs dans les infrastructures logistiques seront nécessaires.

🔧 Quelles solutions pour une logistique plus performante ?

Face aux défis structurels qui freinent la compétitivité de la logistique camerounaise, il est impératif de mettre en œuvre des actions concrètes pour moderniser les infrastructures et optimiser les flux logistiques. Pour répondre à ces enjeux, plusieurs pistes peuvent être envisagées afin de moderniser les infrastructures et favoriser une meilleure organisation du secteur.

Investir dans la modernisation des infrastructures

La priorité pour le Cameroun est d’investir dans la modernisation de son réseau routier. Le gouvernement s’est fixé pour objectif de bitumer 1 888,719 km de nouvelles routes entre 2024 et 2026, avec au moins 656,959 km en 2024. Ces travaux visent à densifier le réseau routier national, renforcer l’accessibilité des régions intérieures et faciliter les échanges.

En parallèle, la modernisation des installations portuaires est cruciale. AGL Cameroun, filiale de MSC, a investi plus de 5 milliards de FCFA en 2024 pour moderniser ses équipements portuaires. Ces investissements incluent l’acquisition de camions, d’un Reachtaker pour la manutention de conteneurs, et d’autres équipements logistiques.

Digitaliser et simplifier les procédures administratives

La digitalisation des procédures logistiques est essentielle pour réduire les délais et améliorer l’efficacité. L’utilisation de technologies avancées comme l’Internet des objets (IdO), la blockchain et l’intelligence artificielle (IA) peut optimiser les processus de gestion des flux et améliorer la visibilité dans les chaînes logistiques.

Encourager le partenariat public-privé

Le développement de partenariats public-privé est crucial pour accélérer les projets d’infrastructures logistiques. Par exemple, AGL prévoit de lancer la deuxième phase du Kribi Logistics Hub (KLH) avec une extension de plus de 10 000 m², ainsi que le développement d’une aire logistique à Ngaoundéré en 2025.

Former et professionnaliser les acteurs du secteur

Investir dans la formation des professionnels du secteur est essentiel pour améliorer l’efficacité des opérations logistiques. Des programmes de formation continue et l’introduction de certifications professionnelles en logistique et supply chain contribueraient à la professionnalisation du secteur.

Optimiser la gestion des stocks et des flux

L’adoption de méthodes Lean et d’une gestion des stocks efficace peut réduire le gaspillage et optimiser la consommation d’énergie et des ressources. L’utilisation d’outils numériques avancés, comme les systèmes de gestion des stocks en temps réel, permet de mieux anticiper la demande et de minimiser les déplacements inutiles des marchandises.

En mettant en œuvre ces initiatives, le Cameroun pourrait s’affirmer comme un hub logistique moderne et compétitif en Afrique centrale. Cependant, la rapidité et l’efficacité de leur mise en œuvre seront cruciales pour que le pays maintienne son rôle stratégique de plaque tournante logistique dans la sous-région.


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